Aujourd'hui, je voudrais attirer votre attention sur un homme exceptionnel, qui a marqué de son empreinte indélébile, et en toute humilité, la relation entre la Belgique et la République Démocratique du Congo au cours des quarante dernières années. Nous disons au revoir à un homme qui a porté le titre de consul honoraire avec droit et raison : Robert De Moor.

Depuis 1987, Robert s'est investi corps et âme en tant que consul général honoraire pour la Flandre orientale et occidentale. Son engagement n'était pas motivé par le désir d'être sous les feux des projecteurs. Au contraire, il préférait travailler dans l'ombre, loin de toute louange et de tout honneur. Pour lui, l'objectif était sacré : entretenir de bonnes relations menant à des progrès économiques et sociaux concrets.

Pendant quarante ans, il a jeté des ponts entre deux pays. Il l'a fait avec un dévouement sans limites. Avec ses collaborateurs, il a résolu d'innombrables dossiers et débloqué des situations complexes. Pensez aux situations difficiles des footballeurs congolais ici en Belgique, mais aussi aux missions délicates où, à la demande du gouvernement belge, il a contribué à la libération de ministres congolais emprisonnés.

Robert De Moor était un maître dans l'art d'aplanir les chemins, d'éteindre les flammes avant qu'elles ne s'embrasent. Son travail était crucial, mais souvent invisible pour le grand public, et devait rester secret pour des raisons de sécurité et de discrétion. C'est le destin d'un consul honoraire : on travaille dans l'ombre et on n'attend aucune récompense.

Mais aujourd'hui, Robert, patron, ami, nous faisons une exception. Aujourd'hui, nous nous tenons dans la lumière pour te remercier de ton dévouement désintéressé. Merci, non seulement au nom des gouvernements de la Belgique et de la République Démocratique du Congo, mais surtout au nom des centaines, voire des milliers d'individus et de familles que tu as aidés au fil des ans.

Merci patron et ami, et repose-toi bien maintenant. Tu l'as bien mérité.

Ton collaborateur, Apollinaire

En tant qu'assistant du consul général honoraire, j'ai énormément appris de lui sur le fait de travailler intensément sans pour autant être reconnu pour ses efforts. En effet, notre travail de négociateur s'effectue généralement dans l'ombre.

Malgré son âge avancé, le consul continue de servir 'son Congo' et de ses citoyens. Je soupçonne qu'il en sera toujours ainsi ...